10.02.2024 – midi à RTL – JANS, le journaliste attend fiévreusement que le Président prenne place pour une interview d’une petite heure.
Nous voyons s’installer à l’antenne un personnage aux titres multiples, pénétré de son importance et de ses responsabilités.
Le Président répondra la plupart du temps sans rien dire.
Les trois quarts de l’interview portent sur des sujets en discussion au trottoir – la mendicité, faut-il l’interdire ou non – et l’ahurissant activisme d’un KMIOTEK qui, en mal de pub, fera la manche pour quelques petits instants afin de pouvoir aussitôt après aller s’auto-dénoncer à la police.
En passant, chapeau devant un tel acte de courage, de civisme et d’abnégation.
Que le monde serait meilleur s’il y avait une multitude de KMIOTEK !
Enfin, l’affaire MEISCH – tout cela sans aucun intérêt.
Le Président esquive, à bon droit d’ailleurs.
La justice est effleurée.
Quelques mots sur les avocats qui font des fois traîner les affaires par des excuses présentées ultima hora.
Seul vrai grand problème pour lui : le recrutement des magistrats butant sur une question de rémunération.
Il n’y aura pas assez de magistrats, nous dit-il, à cause de la rémunération qui est chiche par rapport à celle de certains avocats.
On aurait aimé qu’il nous dise qu’il connaît parfaitement bien le sujet, alors qu’il a pour épouse une avocate à la tête d’un cabinet florissant.
Les mâchoires du Président se crispent quand la question cruciale sur la compatibilité des trois Présidences simultanées lui fut posée mezzo voce.
Là c’était de trop.
Il reconnaît qu’il a été à maintes fois interpelé à ce sujet.
Personne n’aurait pourtant su lui apporter de vraie réponse qui aurait pu l’inciter à présenter sa démission.
C’était une curieuse explication très insuffisante car quiconque a la conscience professionnelle des choses simples, réussit à comprendre qu’il est délicat de « manager » le Pouvoir Judiciaire et le prétendu quatrième Pouvoir – celui des medias.
Les médias seront dorénavant dans le collimateur de deux Pouvoirs qui sont entre une seule et unique main – celle du Président HOSCHEIT.
Cela est, qu’il le veuille ou non, malsain.
12 février 2024.
Gaston VOGEL