Recent Posts

Post Categories

Ernesto Fluni: Sucht euch eine Version aus – Politik braucht Klarheit 
Heute stehe ich vor Ihnen mit zwei Optionen – so, wie wir es in der Politik oft erleben: eine seriöse...
Fraen am Afghanistan: Kufft d’Schmull! 
D’Taliban mussen en extremen Haass op d’Fraen hunn. Oder awer si hunn e fatzege Mannerwäertegkeetskomplex vis-à-vis vum anere Geschlecht. Genee...
Frank Bertemes: EU-Wertegemeinschaft? 
Ich glaube nicht, dass diejenigen recht haben, die meinen, Politik besteht darin, zwischen schwarz und weiß zu wählen. Man muss...
Skorbut ënner de Piraten: eng nei Chance fir Jugendpolitik 
D’Politik ass e raut Geschäft, ma och an der Mediewelt ass net alles Happy Diwwi. Déi zwee zesummegewierfelt ass wéi...

Blog Post

Finanzen

Mars Eusani: L’ « Euro-Hystérèse » luxembourgeoise (franséisch Versioun vum Original) 

Mars Eusani: L’ « Euro-Hystérèse » luxembourgeoise (franséisch Versioun vum Original)
Bild von Alexandra_Koch auf Pixabay

Après 25 ans, la zone Euro est toujours une entité politique confrontée à des défis économiques non résolus. Le Luxembourg a connu des avantages mais aussi des inconvénients de la Zone Euro ; les conséquences négatives n’ont pas été résolues, mais ont simplement été balayées sous le tapis de l’Euro.

La monnaie commune a renforcé le secteur financier luxembourgeois, mais elle a également entraîné une augmentation du coût de la vie et des prix de l’immobilier. L’Euro fort – contrairement au faible « franc belge » – a engendré une dépendance totale à l’égard des flux financiers mondiaux. Ainsi, l’Euro a entraîné un flux élevé d’investissements directs et la compétitivité de l’économie luxembourgeoise traditionnelle a été laissée pour compte.

Les pays de la zone Euro ont des structures sociales et économiques différentes, ainsi que des divergences d’inflation, ce qui implique des tensions économiques et sociales. La compétitivité diverse et divergente des pays de la zone Euro varie conduit à des déséquilibres de tous genre. Les pays moins intégrés à la mondialisation sont désavantagés par l’Euro si les économies nationales, régionales et même locales, ne sont pas accompagnées de mécanismes de soutien. L´ « Eurozone » ne permet plus d’ajustements via la monnaie ; la compétitivité ne peut se faire que par un dumping salarial, l’augmentation de la productivité ou la minimisation des coûts. Les promesses de l’Euro, n’a pas produit la convergence, mais une divergence croissante dans la zone Euro.

Des entreprises historiques, viables et stratégiquement importantes jouent un rôle particulier dans l´ « Eurozone ». Ces entreprises fournissent des emplois bien rémunérés et produisent des biens et services essentiels depuis des décennies, voire des siècles. Si les mécanismes mis en place par le traité de Maastricht et de l’Eurosystème ne laissent pas les temps nécessaires pour les ajustements, des niveaux de capitaux adéquats et des savoir-faire particuliers afin de remédier aux pressions des ajustements néolibérales, ils disparaissent avec tous leurs Goodwill.

Les hommes politiques jouent un rôle important pour relever les défis actuels de la zone Euro. Les politiques doivent prendre les bonnes décisions afin de renforcer l’économie luxembourgeoise et la rendre viable aux emplois de qualité et salaire décents, au lieu de favoriser une économie à bas coûts salariaux. La politique luxembourgeoise contraire aux intérêts du Luxembourg, mise tout sur le secteur financier et, pour le servir, sur les bas salaires, l’immigration sans qualification. Comme ce type d’économie ne peut fonctionner sans soutien public, le Luxembourg dépense des sommes peu productives afin de soutenir les salaires indécents, par les transferts sociaux croissants, un tiers-secteur en croissance exponentielle, l’augmentation de la dette totale.

L’encadrement luxembourgeois de l’agriculture et de l’économie indigène, doit être amélioré et adapté au niveau régional et voire local. L’agriculteur luxembourgeois doit être protégé dans une réserve biologique nationale où il pourra continuer à prospérer afin de fournir des produits agricoles traditionnels luxembourgeois de grande qualité. Dans le cas des nombreuses fermetures de commerces au Luxembourg, cela ne peut être réalisé qu’en réduisant les impôts et taxes, tout en réduisant la bureaucratie et en améliorant les infrastructures. Sinon, vous ne pouvez pas expliquer les taux de commerces vides et des centres villes déserts dans le pays le plus riche de l’univers !

L’avenir de la zone Euro reste incertain même après 25 ans, et certains voient même sa fin imminente.

L’introduction de l’Euro a eu un impact profond sur l’économie et la société luxembourgeoise, mais les mutations induites ont été obscurcies par la politique européenne et luxembourgeoise et mis à mal par l’hystérèse induite par l’Euro. L’introduction ponctuelle d’une quelconque mesure économique « artificielle » a un impact durable sur l’ensemble des indicateurs économiques – fictifs et réels – luxembourgeois. L’effet d’hystérèse décrit le retard ou l’incapacité d’adaptation à la mutation initiale. Dans le contexte de l’Euro, cela signifie que l’impact négatif de l’Euro sur l’économie et les sociétés européennes (et luxembourgeoise) implique des modifications toujours en cours, même après un quart de siècle. Par ailleurs, l’effet d’hystérèse luxembourgeois et la surabondance des flux financiers, qui nourrissent le secteur financier luxembourgeois, se renforcent mutuellement. Les deux phénomènes entraînent une détérioration générale de la situation socio-économique au Luxembourg, sauf dans le monde financier et gouvernemental.

La politique luxembourgeoise n’a jusqu’à présent pas réussi à prendre des mesures pour minimiser, accompagner ou même gérer les effets négatifs de l’hystérèse et de la « malédiction financière », qui pousse le syndrome hollandaise au Luxembourg. Puisque l’effet d’hystérésis et l’abondance des fonds du système Euro-Dollar se nourrissent et se renforcent mutuellement, il devient urgent d’affiner les mécanismes de compensation luxembourgeois, surtout que le monde est sur le seuil des cassures technologiques induites par l’IA (Intelligence artificielle), la robotisation, l’ère quantique et l’âge des métaux technologiques, augmentés par les terres rares.

Après deux décennies et demie d’Eurozone, les avantages et les inconvénients de la création de l’Euro peuvent être mesurés statistiquement : les riches en ont bénéficié, tous les autres sont des perdants. Pour la majorité des Luxembourgeois, l’Euro a eu un impact négatif. Les personnes pauvres et à faible revenu au Luxembourg ressentent particulièrement les effets négatifs de l’Euro, car les prix des biens, des services et de l’immobilier augmentent plus rapidement que leurs revenus. Pour le Luxembourg, cela s’est traduit par une hausse des prix de 30 à 50% et une baisse du pouvoir d’achat de la grande majorité des ménages luxembourgeois.

Désindustrialisation

L’introduction de l’Euro a entraîné une désindustrialisation au Luxembourg, la production industrielle a été délocalisée vers des pays à bas salaires. Les conséquences de la désindustrialisation sont une baisse de la cote des salaires dans le PIB. Cela signifie que moins de cotisations sociales sont payés, ce qui est également le cas si le taux de chômage augmente ou ne diminue pas. En moyenne, les emplois industriels ont un impact sur l’emploi plus élevé et une production à valeur ajoutée plus importante que les emplois dans les services. En règle générale, l’effet multiplicateur est plus élevé dans l’industrie que dans le secteur des services. Au Luxembourg, l’effet multiplicateur des emplois industriels est en moyenne de 3, tandis que l’effet multiplicateur des emplois de services est en moyenne de sa moitié : 1,5.

                                                        Baisse de la valeur ajoutée de l’industrie dans le PIB

Depuis l’introduction de l’Euro, la valeur ajoutée de l’industrie au PIB a diminué au Luxembourg. C’est un autre indicateur du déclin de l’industrie et de la hausse du chômage au Luxembourg. Malgré la désindustrialisation, l’industrie luxembourgeoise continue d’avoir la productivité la plus élevée de tous les secteurs économiques. La politique ferait mieux de la renforcer, au lieu de tout miser sur la financiarisation.

                                                                            Chômage

L’introduction de l’Euro a également entraîné une augmentation du chômage ; les entreprises doivent constamment réduire leurs coûts, afin de survivre dans la zone monétaire européenne, face à une concurrence à outrance. Le NAIRU – est le taux de chômage en Europe neutre en termes d’inflation. La politique des pays européens désire un taux de chômage tampon à long terme, qui n’impacte pas l’inflation, ni négativement, ni positivement. Les gouvernements européens et la CE fait semblant de lutter contre un « chômage », mais le but est de ne pas pousser les salaires à la hausse, avoir une part salariale stable dans le PIB. Le gouvernement luxembourgeois table sur un NAIRU de 4,0%. Même ce taux de chômage leur échappe, car en 2024 le taux de chômage est monté à 6% !

                                                                              Perte d’emplois

L’Euro a entraîné des pertes d’emplois dans l’industrie et les services. Les hausses de prix, notamment dans les secteurs de l’alimentation et des services, ont réduit le pouvoir d’achat des personnes à faible revenu. Le coût de la vie au Luxembourg est très élevé par rapport aux autres pays européens et surtout de la Grande Région.

L’Euro a entraîné une baisse des salaires, alors même que les entreprises sont forcées à réduire leurs coûts par tous les moyens. Une nouvelle catégorie de salariés, qui n’existaient pas avant la création de l’Eurozone, a vu le jour, les « working poors » et ceux qui risquent de tomber dans la pauvreté, malgré un emploi en CDI : le nombre de travailleurs pauvres au Luxembourg a augmenté ces dernières années. En 2023, environ 20% de la population luxembourgeoise vit en deçà du seuil de pauvreté.

De nombreuses personnes au Luxembourg occupent des emplois avec des salaires bas qui ne suffisent pas pour vivre une vie décente. La pauvreté entraîne un certain nombre de risques pour la santé, comme le stress, la dépression et les maladies cardiovasculaires.

                                                          La pauvreté conduit à l’exclusion sociale.

Les enfants issus de familles pauvres ont souvent de moins bonnes opportunités en matière d’éducation que les enfants issus de familles avantagées.

Le risque de pauvreté pour les parents isolés au Luxembourg a augmenté depuis l’introduction de l’Euro.

                                        Financiarisation du secteur immobilier luxembourgeois

L’introduction de l’Euro a conduit à la financiarisation du secteur immobilier, et les faibles taux d’intérêt attirent de plus en plus les investissements internationaux dans l’immobilier. Cela conduit à une hausse des prix de l’immobilier au Luxembourg et à une bulle immobilière, politiquement créée et soutenue.

Avec la monnaie unique, il est plus facile d’investir dans l’immobilier luxembourgeois, pour les investisseurs étrangers. Ces conséquences alarment même les « experts » de la BCL et de la CSSF craignent l’éclatement de la bulle immobilière luxembourgeoise. Ils avisent que les prix de l’immobilier sont environ 30 % supérieurs à leur valeur réelle. Les prix élevés de l’immobilier poussent les ménages à faibles revenus à quitter les villes et même à s’installer dans les zones de la Grande Région. Le coût élevé du logement pèse sur la productivité globale du pays.

                                                                               Inégalités

L’introduction de l’Euro a  conduit à une augmentation des inégalités au Luxembourg, dans la mesure où les gains de la croissance ont principalement profité aux hauts revenus et aux fonctionnaires, surtout aux détenteurs de capitaux.

L’introduction de l’Euro a entraîné une augmentation du nombre de salariés percevant des salaires inférieurs au niveau de subsistance.

Le coefficient de Gini qui mesure l’inégalité dans la répartition des revenus et de la richesse. Une valeur de 0 signifie une égalité parfaite, une valeur de 1 signifie une inégalité parfaite.

En 2000 le coefficient de Gini était au Luxembourg est passé de 0.30 à 0,35, le pire taux depuis son indépendance !

2000 : Le taux de risque de pauvreté au Luxembourg était de 13 % en 2000. 2024 : Le taux de risque de pauvreté au Luxembourg est de 20% en 2024.

                                                                    Le Gap d’investissement

L’incertitude existentielle autour de l’Euro a entraîné une baisse notable des investissements – le fameux arriéré d’investissement – le déficit d’investissement en Europe est estimé à € 500 Mrd.  par an et après 25 ans de l’Euro s’élève à € 2 500 Mrd…

Le taux d’investissement au Luxembourg est passé de 23,5% du PIB en 2000 à 19,2% du PIB en 2024. Cela représente une baisse de près de 5%.

                                                                         Les taux de croissance

L’introduction de l’Euro a entraîné une baisse des taux de croissance économique. Cela met également en évidence la source de l’effet d’hystérésis : chômage, retard d’investissement, réduction des quotas salariaux, … D’autre part, les critères de Maastricht, qui imposent des exigences strictes aux États membres en matière de déficits budgétaires et de dette nationale, a imposé l’austérité à l’ensemble de la zone Euro.

Année/Croissance économique (Luxembourg) vs Croissance économique (moyenne de l’UE)

2000  3% 2,5%

2010 2% 2%

2020 1% 1,5%

2024 0,5% 1%

                                        Croissance de l’économie informelle luxembourgeoise

L’Euro a conduit à une expansion de l’économie parallèle, soit souterraine et marché noir, les entreprises et les particuliers cherchant à échapper aux réglementations et aux contrôles plus stricts de l’économie formelle. Au Luxembourg, la part de l’économie souterraine et du marché noir est passée de 5% à 30%. Cela correspond à une valeur d’environ € 25 Mrd. Le PIB luxembourgeois s’élèvera alors à € 125 Mrd. On ne peut qu’espérer que les responsables luxembourgeois fassent une meilleure gestion ! L’UE et le LISER estiment l’économie grise à 20%, mais sans prendre en compte « l’effet Hugo » …

                                   Abondance des ressources ou malédiction des ressources

L’Euro a donné au Luxembourg une richesse en ressources financières. Mal gérée, cette surabondance entraine une malédiction par ces mêmes ressources – un phénomène par lequel des pays riches en ressources parviennent à une croissance économique plus faible et une qualité de vie inférieure à celle des pays dépourvus de ces ressources. L’augmentation des investissements directs étrangers (IDE) rapporte chaque année € 20 à 25 Mrd. au système financier luxembourgeois.

L’économie luxembourgeoise traditionnelle – agriculture, industrie, construction – souffre de la surévaluation de l’Euro et des coûts adjacents. La production de biens marchands (les biens industriels) est en déclin tandis que la production de biens non marchands (les services) augmente, mais cela ne fonctionne pas non plus correctement au Luxembourg.

                                 Dépendance à l’égard des investissements directs étrangers

L’Euro a rendu l’économie luxembourgeoise presque entièrement dépendante des investissements directs étrangers, cela implique un coût plus élevé de la force de travail, affaiblissant la compétitivité des entreprises luxembourgeoises. Le gouvernement luxembourgeois s’est engagé à réduire la dépendance aux IDE à 60% du PIB d’ici 2025.

                     Corruption et mauvaise gouvernance ou l´ « État profond » luxembourgeois

La richesse en ressources abondantes conduit à la corruption et à une mauvaise gouvernance, puisque les politiciens et les fonctionnaires ne doivent même pas s’abaisser à poursuivre de politiques intelligentes.

Les pays riches en ressources miracles, ne disposent pas des ressources techniques nécessaires, afin d’utiliser la richesse soudaine en avantages et en prospérité durable et généralisée. Les bénéfices du secteur financier et le boom immobilier qui en résulte sont captés que par une infime minorité, au lieu de bénéficier au pays dans son ensemble. Cet état de fait augmente les inégalités et les tensions sociales au Luxembourg. Plus de 60.000 Luxembourgeois ont dû s’installer dans l’arrière-pays de la Grande Région parce qu’ils n’ont pas assez de pouvoir d’achat pour survivre dans leur pays d’origine, le Grand-Duché du Luxembourg.

                                                                      Effet de déplacement

  L’éviction se produit lorsque l’investissement direct étranger évince l’investissement national.

  Cela se produit parce que les investisseurs étrangers obtiennent des rentes sur capital plus élevés que les investisseurs nationaux.

  Cette chaîne d’effets pervers entraîne une croissance économique plus faible et entraîne une perte d’emplois nationaux et même de compétences des aborigènes. Tout en laissant les investisseurs étrangers capter des rentes de situation.

                                            Surévaluation de l’économie luxembourgeoise

L’injection élevée de capitaux impose la surévaluation de l’économie luxembourgeoise. Cela conduit à une diminution de la production de biens marchands, tandis que la production de biens non marchands augmente. La compétitivité de l’économie traditionnelle luxembourgeoise doit être renforcée par l’intervention gouvernementale, jusqu’à ce que les secteurs indigènes soient capables de survivre dans les nouveaux contextes politiques/économiques imposés par des traités internationaux.

                                Désertification des commerces de proximité et des centres-villes

L’Euro a entraîné une augmentation des surfaces vacantes dans le commerce de détail, à mesure que la concurrence des détaillants en ligne et des chaines de distribution internationales s’est intensifiée. Les consommateurs luxembourgeois dépensent moins dans le commerce de détail en raison de la hausse des prix dans l’Eurozone. La baisse de la part des salaires dans le PIB luxembourgeois et la perte d’emplois industriels, dont dépendent de sept emplois supplémentaires, entraîne une réduction de l’emploi. En effet, la production de biens industriels implique une variété d’emplois en amont et en aval de la chaîne de valeur. Avec l’avènement de l’Eurozone, le Luxembourg a dû l’ajuster les taux de TVA en la relevant. Ceci a grignoté les marges des commerces au détail. L’Etat et les communes luxembourgeoises ne se sont pas adaptées à cette nouvelle donne et continuer à subventionner les propriétaires immobiliers au lieu de soutenir les entrepreneurs.

                                                                     Changement de mode de vie

La proportion de personnes non-européennes dans la population totale du Luxembourg a fortement augmenté depuis 2000. Au tournant du millénaire, la proportion de la population extra-européenne était de 16,4 %. En 2024, la proportion est estimée à 40 %.

L’évolution des habitudes de consommation crée un nouveau défi pour la société luxembourgeoise.

Les entreprises locales doivent s’adapter aux nouveaux besoins des clients afin de rester compétitives. Le gouvernement luxembourgeois doit adapter les infrastructures et les services publics aux besoins d’une population aux mœurs nouveaux, croissante et plus jeune.

     Les ventes de Western Union au Luxembourg ont augmenté régulièrement ces dernières années

En 2024, le chiffre d’affaires est estimé à € 100 millions. Les ventes de Western Union en Europe s’élevant à € 10 Mrd.  en 2024. La migration croissante africaine et d’autres régions du monde vers l’Europe entraîne une augmentation de la demande de services de transfert pécuniaire. Les systèmes de paiement mobile sont très répandus en Afrique, où les téléphones portables sont bien plus répandus que les comptes bancaires.

La Banque mondiale estime que plus de $ 40 Mrd. Sont transférés chaque année sous forme d’envois de fonds formels en Afrique subsaharienne. Compte tenu du rôle prépondérant du Hawala – canaux informels – pourrait être deux à trois fois plus élevé, atteignant potentiellement $ 80 à 120 Mrd.  par an.

Les revenus des paiements mobiles en Afrique devraient atteindre $ 1 500 Mrd. En 2024, les utilisateurs de téléphones portables : 830 millions (85 % de la population). Comptes bancaires : 500 millions (62% de la population). Les systèmes de paiement mobile permettent des transferts d’argent rapides et pratiques. 200.000 personnes d’origine africaine vivent dans la grande région (Luxembourg, Sarre, Lorraine, Wallonie). 50.000 personnes originaires d’Afrique vivent au Luxembourg. Cela correspond à 2 Mrd. de salaires, pour la Grande Région le total avoisine les $ 15 Mrd… Les Africains luxembourgeois transfèrent environ 3 Mrd. (Grâce à l’Effet Hugo) vers l’Afrique ; L’argent n’est donc pas dépensé dans le secteur Horesca ou du commerce de détail luxembourgeois. Les revenus sont supérieurs aux salaires. Ceci est une constatation et n’implique point de jugement !

                                                          Augmentation des transferts sociaux

L’Euro s’est accompagné d’une croissance des transferts sociaux, à mesure que le nombre de personnes dépendant de l’aide de l’État, des municipalités et du secteur privé a augmenté. C’est ce qui se produit lorsque les politiques décident que les salaires perçus, ne garantissent plus un salaire de survie. 60% des résidents luxembourgeois n’ont plus des salaires décents, ce pourcentage exagéré est ramené à 20% pour que le Luxembourg se rattache aux moyennes européennes.

L’augmentation des transferts sociaux peut contrecarrer les effets négatifs de l’hystérésis sur les travailleurs. En 2024, les dépenses sociales ont atteint 55% du PIB, soit le niveau le plus élevé depuis la création de l’État luxembourgeois. L’augmentation des dépenses sociales est due à plusieurs facteurs : le vieillissement de la population, l’expansion des politiques néolibérales et l’inflation entraînant une augmentation du coût des soins de santé et d’autres prestations sociales.

Mais afin de maîtriser d’une manière ou d’une autre l’augmentation des dépenses sociales au Luxembourg, de plus en plus de contributions personnelles sont demandées à la population luxembourgeoise et la dette nationale augmente avec elle.

Prestations personnelles en matière de soins de santé et de Sécurité sociale au Luxembourg

Année | Cotisations propres (Mrd. €) | Cotisations propres (% du PIB) |

| 2000 | ≈ € 1,5 | ≈ 5% |

| 2010 | ≈ € 2,0 | ≈ 6% |

| 2020 | ≈ € 2,5 | ≈ 7% |

| 2024 | ≈ € 3,0 | ≈ 8% |

Les dépenses personnelles augmentent à mesure que les coûts des soins de santé augmentent. La part du PIB reflète le poids croissant des soins de santé et de la sécurité sociale sur l’économie luxembourgeoise. Le montant des débours peut varier en fonction du type de prestation (par exemple, ticket modérateur pour les visites chez le médecin, médicaments non assurés). Les auto-contributions ont un impact plus important sur les ménages à faible revenu.

                                                               Explosion du tiers-secteur

Puisque les paiements de transfert de l’État, des communes et du secteur privé ne suffisent plus à alléger le fardeau des citoyens, l’Union Européenne (UE) et les politiques luxembourgeois misent sur la croissance du tiers-secteur. La demande de services sociaux augmentera tant que des salaires décents ne seront pas payés et que les effets d’hystérésis ne seront pas éliminés. L’expansion du troisième secteur repose sur des emplois bon marché et à faible productivité. Au lieu de se concentrer sur les innovations et les investissements, la politique luxembourgeoise tente d’atténuer les conséquences de l’hystérésis et de la malédiction des ressources en déclenchant un tsunami fait conte de fées d’économie sociale composée d’ONG, de fondations et de services de bénévolat, qui doivent remédier aux insuffisances des services publics réduit à peau de chagrin.

L’Etat luxembourgeois et les communes ont signé conjointement € 7 Mrd. de garanties bancaires et monétaires afin de soutenir le tiers-secteur.

Sans ce soutien ad hoc aux organisations (10.000) du tiers secteur, travaillant dans des domaines de l’éducation, de l’économie sociale, de la santé du sport et la culture, le tiers-secteur ne pourrait pas survivre. Ces nouvelles pratiques « sociales » doivent néanmoins encore prouver leur efficacité économique et sociale aux regards des efforts notables engagés.

                                                                    Hystérèse « eurocratique »

L’introduction de l’Euro a entraîné des changements à long terme dans la société et l’économie luxembourgeoises, qui perdurent encore après 25 ans et toujours en « phase d’ajustement ». L’appréciation de l’Euro par rapport au franc luxembourgeois a rendu les exportations luxembourgeoises plus chères et affaibli la compétitivité des entreprises luxembourgeoises. L’Euro a entraîné un changement du mode de vie luxembourgeois, d’une société industrielle vers une société de services « post-fordiens ».

Les avantages de l’Euro n’ont pas profité de la même manière à tous les Luxembourgeois et le fossé social se creuse de jour en jour !

Les flux élevés de capitaux provenant des Investissements directs étrangers (IDE) se traduisent par une croissance économique plus faible pour un pays qui n’a pas pensé aux mesures d’accompagnement. Les IDE démantèlent des entreprises nationales, entraînant une perte d’emplois et de savoir-faire, stratifiés de longue date.

Un afflux élevé d’IDE déclenche une surchauffe de l’économie, entraînant inflation et une détérioration de la balance courante.

Les IDE affluent vers des secteurs qui ne sont pas dans le « meilleur intérêt » du pays, comme le montre la bulle immobilière luxembourgeoise.

L’économie luxembourgeoise est vulnérable à une nouvelle crise de l’Euro et du Dollar ou de toute cassure géopolitique. L’impact négatif de l’Euro sur l’économie luxembourgeoise se fera sentir pendant de nombreuses années encore, même si la cause initiale des problèmes semble en date.

Divergence d’inflation dans la zone Euro : évolution au Grand-Duché du Luxembourg et en Allemagne (2000-2024)

La zone Euro est une union monétaire composée de 19 États membres qui utilisent l’Euro comme monnaie commune. Toutefois, les taux d’inflation varient considérablement d’un État membre à l’autre. Cette divergence d’inflation entraîne divers défis auxquels les politiques européennes et luxembourgeoises ne veulent pas ou ignorent des réponses adaptées.

Le Luxembourg a généralement une inflation plus élevée que l’Allemagne. Cela entraîne une perte constante de compétitivité, car les entreprises luxembourgeoises ne peuvent pas augmenter leurs prix autant que les entreprises allemandes.

La Banque centrale européenne (BCE) fonde sa politique monétaire sur l’inflation moyenne dans la zone Euro. Cela signifie que les taux d’intérêt du Luxembourg sont inférieurs à ceux de sa propre économie, ce qui entraîne une surchauffe de l’économie qui profite particulièrement aux IDE.

L’inflation moyenne au Luxembourg était de 2,1%. L’inflation moyenne en Allemagne était de 1,7%. La différence moyenne d’inflation entre le Luxembourg et l’Allemagne était de 0,4%. Le coût total de l’inflation au Luxembourg entre 2000 et 2024 est de € 100 Mrd.

                                                                      Impact en % du PIB

La divergence d’inflation impacte le PIB luxembourgeois. Le coût de cette perte atteindra 1 % du PIB par an.

L’impact des divergences d’inflation sur le PIB allemand est également difficile à quantifier. Cependant, on estime qu’ils pourraient générer un gain pouvant atteindre 1 % du PIB par an.

Les effets de la divergence d’inflation sur le Luxembourg ont coûté aux Luxembourgeois un total de € 30 Mrd., ce qui a conduit le Luxembourg à subventionner l’économie allemande du même montant.

L’interaction de l’hystérésis et de la malédiction des ressources s’alimente mutuellement et rend le Luxembourgeois moyen impose une perte de prospérité.

                                                                    Effet de synergie

Les effets négatifs de l’hystérésis (par exemple une croissance économique plus faible, une inflation plus élevée) renforcent la malédiction des ressources. Lorsque la croissance économique est plus lente en raison de l’effet d’hystérésis, il est plus difficile pour les entreprises d’investir dans les nouvelles technologies – d’autant plus que de nombreuses innovations révolutionnaires sont prêtes – et dans l’innovation. Cela peut conduire les entreprises à être moins compétitives à l’échelle internationale et à avoir plus de mal à survivre sur les marchés mondiaux.

                                                     Un cercle vicieux luxembourgeois

La malédiction des ressources provoquée par des flux financiers importants entraîne à son tour une détérioration de la compétitivité et accroît les effets négatifs de l’hystérésis.

Si un pays se concentre sur la place financière et la bulle immobilière, cela peut conduire à négliger d’autres secteurs de l’économie. Cela peut entraîner une pénurie de travailleurs qualifiés et un manque d’innovation, ce qui affaiblit la compétitivité du pays. La Norvège a réussi à ralentir l’effet d’hystérésis de la malédiction des ressources tout en préservant ses secteurs économiques traditionnels. Contrairement à de nombreux autres pays riches en ressources qui souffrent de la « malédiction des ressources » (par exemple, faible diversification, forte inflation, instabilité politique), la Norvège a tracé une voie durable grâce à des politiques intelligentes et une planification prospective.

Des dettes partout : publiques et privées

Dette publique luxembourgeoise :

2000 :   6,4 %/PIB – €  4,4 Mrd.

2008 :   7,4 %/PIB – €  5,3 Mrd.

2014 : 23,3 %/PIB – €15,7 Mrd.

2020 : 28,1%/PIB –  € 21,8 Mrd.

2024 : 26,5%/PIB –  € 22,4 Mrd.

Dette municipale :

2000 : 4,2%/ PIB   € 2,9 Mrd.

2008 : 5,3%/ PIB   € 3,8 Mrd.

2014 : 6,7%/ PIB   € 4,5 Mrd.

2020 : 8,3%/ PIB   € 6,5 Mrd.

2024 : 9,1%/ PIB   € 7,7 Mrd.

Dette des entreprises participant à l’État et des communes :

2000 : néant

2008 : néant

2014 : 12,5% / PIB €   8,4 Mrd.

2020 : 14,7% / PIB € 11,5 Mrd.

2024 : 16,3% / PIB € 13,8 Mrd.

La dette nationale du Luxembourg a considérablement augmenté depuis 2000. Cela est principalement dû à la crise financière de 2008 et à la pandémie de COVID-19 de 2020. La dette municipale a également augmenté, mais dans une moindre mesure. L’endettement des entreprises participant à l’État et des communes a considérablement augmenté depuis 2014.

Le PIB a augmenté en moyenne de 2,3% par an entre 2000 et 2024. Cependant, la dette nationale a également augmenté, de sorte que le taux d’endettement (dette par rapport

                                           La dette nationale a considérablement augmenté depuis 2000

La dette municipale a également augmenté, mais dans une moindre mesure. L’endettement des entreprises participant à l’État et des communes a considérablement augmenté depuis 2014. L’endettement des ménages luxembourgeois a également sensiblement augmenté depuis 2000. La dette totale du Luxembourg a fortement augmenté depuis le tournant du millénaire. Le taux d’endettement (dette sur PIB) sera de 150 % en 2024.

À cela s’ajoutent €  7 Mrd. de garanties publiques en faveur du secteur tertiaire, qui a la plus faible productivité de tous les secteurs au Luxembourg.

                           Au niveau européen : un certain isolement du commerce mondial :

Le libre-échange peut conduire à la croissance économique, à l’innovation et à la prospérité.

Cependant, il est également important de considérer les effets négatifs du libre-échange. Celui-ci peut entraîner des pertes d’emplois, un dumping salarial et la destruction de l’environnement.

L’UE peut atténuer les effets négatifs du libre-échange grâce à diverses mesures : L’UE devrait fixer des normes sociales minimales qui s’appliquent à toutes les entreprises de l’UE. Cela contribuerait à empêcher le dumping salarial.

L’Union Européenne peut utiliser les fonds structurels pour aider les régions touchées par les effets négatifs du libre-échange. Elle devrait mener une politique qui promeut le libre-échange, mais qui, en même temps, promeuve également les salariés.

La politique financière

grand-ducale doit répondre activement à ces défis. L’introduction de l’Euro et les flux élevés d’IDE ont des effets à la fois positifs et négatifs sur la société. Le Grand-Duché du Luxembourg doit répondre activement à ces défis pour assurer la compétitivité et la prospérité du pays à long terme.

Evolution en % du PIB et €

Année | Effet d’hystérésis (% du PIB) | Malédiction des ressources (% du PIB) | Effet d’hystérésis (€) | Malédiction des ressources (€)

2000 | -0,5 | -1.0 | -2,5 Mrd. | -5 Mrd. |

2010 | -0,7 | -1,5 | -3,5 Mrd. | -7,5 Mrd. |

2020 | -1.0 | -2.0 | -5 Mrd. | -10 Mrd. |

2024 | -1.2 | -2,5 | -6 Mrd. | -12,5 Mrd. |

L’interaction de l’hystérésis et de la malédiction des ressources conduit à une aggravation de la situation économique au Luxembourg. C’est là que va la prospérité du Luxembourg, après un quart de siècle

Il est important que le Luxembourg prenne des mesures pour minimiser l’impact négatif de l’effet d’hystérésis et de la malédiction des ressources provoquée par les IDE. La place financière luxembourgeoise ne sait pas encore faire de magie !

Le Luxembourg doit améliorer sa compétitivité à l’échelle internationale pour compenser les effets négatifs de l’effet d’hystérésis et de la malédiction des ressources.                                        

                                                                      Blues luxembourgeois

La perte de richesse au Luxembourg est difficile à quantifier. On estime cependant que le Luxembourg a perdu jusqu’à € 500 Mrd. de richesse au cours des 25 dernières années.

Les bénéfices de la place financière luxembourgeoise et du secteur immobilier luxembourgeois ont fortement augmenté ces dernières années. Les bénéfices sont nettement plus élevés que dans d’autres secteurs de l’économie. La place financière contribue pour une part significative au PIB – 40% – et le secteur immobilier – 10% – du Luxembourg. Les profits élevés de la place financière conduisent à des inégalités sociales, que la manipulation du marché immobilier accentue encore davantage. La place financière et le secteur immobilier sont vulnérables aux crises

   Les profits de la place financière et du secteur de la construction ne profitent pas à tous les résidents luxembourgeois et si les crises font s’effondrer les profits, cela devient très coûteux. Il est important de répartir équitablement les bénéfices de la place financière, du secteur immobilier et de tous les secteurs en forte croissance.

Les prix élevés de l’immobilier rendent difficile pour de nombreuses personnes d’acheter ou même de louer un logement au Luxembourg. Les prix élevés de l’immobilier entraînent des inégalités sociales. Il faut créer davantage de logements abordables. Les responsables politiques doivent veiller à ce que chacun au Luxembourg ait accès à un logement adéquat.

Afin de masquer les coûts supplémentaires causés par l’introduction de la zone Euro pour les résidents luxembourgeois et les coûts supplémentaires causés par l’Euro après 25 ans d’Euro, la politique repose sur un certain nombre de mesures politiques discutables : augmentation des transferts sociaux (État , municipales, privées), sur les contributions propres des habitants du quartier, l’expansion du tiers-secteur, la responsabilité sociale des entreprises, l’expansion de l’économie circulaire et solidaire. Diversité des dons des entreprises et des GAFAM. Et parce que tout cela ne suffit pas, la dette nationale, la dette communale, la dette du secteur public et même la dette de presque tous les ménages seront également très élevés.

Related posts

Verloossen eng Äntwert

Required fields are marked *