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Alain Sibenaler: Passons de la coopération au développement à la Solidarité Internationale 

Alain Sibenaler: Passons de la coopération au développement à la Solidarité Internationale
https://pixabay.com/de/photos/menschen-menschheit-solidarit%C3%A4t-4200284/

Alors que les deux partis CSV/PCS et DP se réunissent autour du formateur pour se pencher sur un nouveau programme gouvernemental au Luxembourg, les mauvaises nouvelles au niveau international ne cessent de proliférer.

La dernière coalition CSV – DP en 1999 nous présenta pour la première fois dans l’histoire politique luxembourgeoise un Ministre titulaire de la Coopération au Développement et de l’Action Humanitaire alors que le poste responsable de gérer l’aide publique au développement incomba à un/e Secrétaire d’État auparavant. Ayant eu l’honneur de travailler avec le Ministre en question à l’époque et de mener une carrière auprès des Nations Unies ensuite, je voudrais proposer quelques pistes de réflexion en guise d’une approche novatrice qui serait synonyme d’agilité politique par rapport aux réalités complexes qui caractérisent un monde en ébullition.

Un grand pas novateur résiderait dans une appellation plus contemporaine des services gouvernementaux et de la / du Ministre tutelle responsable de la gestion des multiples crises dans les pays du Sud. Ainsi, le Luxembourg donnerait un signal fort au sein de l’Union Européenne et à la Communauté internationale en se dotant d’un/e Ministre de la Solidarité Internationale. La/le Ministre serait responsable de ce qui fut jadis nommé la coopération au développement tout en ajoutant une nouvelle approche pour gérer les crises internationales humanitaires tel que les enjeux du changement climatique au Sud et l’encadrement des multiples mouvements migratoires. Un/e Ministre de la Solidarité Internationale serait responsable non seulement des axes traditionnels d’une politique de coopération et de la réponse humanitaire mais elle/il conduirait un processus de renouvellement de certains éléments de ladite politique.

Sous l’impulsion d’un/e Ministre de la Solidarité Internationale, les axes prioritaires de la politique gouvernementale interministérielle pourraient être les suivants :

1. Poser une action coordonnée, participative et inclusive envers et avec le Sahel au centre de la nouvelle politique de solidarité luxembourgeoise. Tout en bâtissant sur les acquis de la politique des “pays cibles”, le/a Ministre mettrait en place un “desk” et mieux encore un/e Haut Responsable qui assurerait la coordination de l’ensemble des moyens techniques et financiers de tous les acteurs de solidarité luxembourgeois de façon transnationale et transversale et non seulement par pays sahélien individuel: solidarité, enjeux sécuritaires et approches politiques en étroite concertation avec les partenaires européens ET sahéliens (société civile, représentants religieux et traditionnels, think-tank etc.).

2. En plus des femmes et des enfants, annoncer de façon explicite que la jeunesse et les minorités des pays partenaires du Luxembourg deviennent des acteurs, des catalyseurs et des cibles à part entière de la politique de solidarité luxembourgeoise.

Bild von Amber Clay auf Pixabay

3. Transformer “l’action humanitaire” en des réelles approches programmatiques, techniques et financières qui visent à augmenter la résilience des individus et des communautés en s’attaquant aux causes des vulnérabilités multi-dimensionnelles. Il s’agirait ici de travailler plus sur les dimensions de la probabilité, de la préparation et de la capacité à résorber les chocs ponctuels et les crises prolongées en visant la sécurité humaine dans son ensemble. Ainsi s’ajouteraient aux mécanismes de premiers secours et de efforts de survie des moyens d’envergure qui garantiraient la justice climatique et qui encadreraient les multiples flux migratoires, leurs causes ainsi que leurs éventuelles débouchées.

4. Adopter une approche basée essentiellement sur et à travers le spectre des droits

fondamentaux intégrés et qui viserait à renforcer les systèmes sociaux de base, de protection, de sécurité sociale et de l’alimentation / nutrition à travers une approche … systémique et systématique. Deux des axes d’intervention facilitateurs pourraient être la gouvernance solidaire (travail avec les autorités décentralisées et locales) et l’entreprenariat social (modes de financement hybrides promouvant les laboratoires d’innovation pour le changement social p.ex.).

5. Réduire le saupoudrage et la générosité de l’aide multilatérale au profit d’un nombre plus réduit d’agences multilatérales et qui apportent une réelle valeur ajoutée par rapport aux éléments susmentionnés et, qui, surtout feraient preuve de modes de gestion du secteur privé avec une réelle volonté de se réformer.

Les différents secteurs de la solidarité a Luxembourg ont le rare avantage de ne pas faire l’objet de controverses et ils disposent de moyens financiers généreux et prévisibles. Le changement politique actuel se prête de façon idéale à innover et à s’adapter. La nouvelle donne des crises internationales l’exige.

Alain Sibenaler

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