On est mi-août, et en France, les féministes soulagent un peu : Tavistock has been closed (identity clinic for children and young people in U.K.). On s’inquiète surtout de ces socio-psycho pressions sur les jeunes au moment décisif de leur vie, la puberté, qui dévoile le sexe naturel. Les adultes (parents, psys, médecins, administrations) veulent clarté – une clarté qu’ils:elles/iels confondent avec décision en sagesse.
Au Luxembourg on se tait, comme d’habitude, et parce qu’on n’y sait pas grand-chose! Les gens bien-payés sur leur postes, qui auraient le devoir de faire leur boulot pour lequel ils:elles/iels sont bien payés, s’enflamment plutôt sur un sujet pareillement vieux comme le monde : l’avortement (bien sûr que nous sommes pour). Ça va de toute une panoplie de ministères quand-même: Famille; Affaires étrangères (befremdliche Angelegenheiten), Éducation, Égalité des deux sexes, Cultes, Médecine. Nous n’avons pas ceci, nous n’avons pas cela, nous sommes pays trop petit.
En effet: nous sommes arrivés là, où existe un grand motif, LE grand motif pour s’émerveiller au PETIT-DUCHÉ: le grand CC! Concurrence et Compétition -pourtant, deux motifs ultra-réactionnaires, qui ne vont pas du tout avec les besoins et la nécessité d’un changement conceptuel de l’économie!: Celui qui est devant. Qui gagne le plus. Qu’on voit le plus chez Tatta a Monni RT-Hell.lu (Hölle; enfer). Qui a le plus de poids héréditaire (not to have a rolling-stone for pappa!). Qui porte un nom avec « surcharge luxembourgeoise ». Qui a des ascendants bourgeois!
T’ass fir ze fräcking!
Mais en fait, n’est-ce pas un peu bizarre, la méthode selon laquelle on définit un genre? On prend deux extrêmes comme points de comparaison: le repère masculin surchargé de testostérone, ces mecs hystériques (selon pappa Freud), un genre pourtant à tran …(sitionner!), et puis cette féminité aux bigoudis lourds d’estrogènes et aux lèvres d’en haut en rouge-explosif!
Mais avant d’agir, il faut surtout comprendre la matière! Et bien-sûr qu’il faut agir! Peut-être les jeunes garçons ne veulent plus réaliser ce rôle patronymique (en métaphore) surmasculin auquel ont dû se subordonner pères et grands-pères, sans se questionner sur leur bonheur, et toujours la guerre dans la tête (aussi en métaphore).
Moins de testostérone à expédier, cela soulagerait déjà beaucoup notre société, en citant Annie Ernaux: « L’hégémonie masculine imprègne encore tout » (Le Soir, 17 août 2022).
Ne faudrait-il pas peut-être nuancer le Ce-qui-est? Accepter les personnes telles qu’elles sont? Au lieu d’entamer des circuits-cliniques à semi aller-retour?
Nous étions jeunes, aisées, de tailles fines, et surtout des garçonnes (Louise Brooks, Brigitte Fontaine, Audrey Hepburn, Géraldine Chaplin, Sophie Marceau, Jane Birkin) – avons-nous, à cause de ces détails, raté nos vies de femmes?! Bien évidemment que non!
Warning: ce texte est de traits satyriques ©
Carmen Lefèber