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Gaston Vogel: UN ODER MAM CORONAVIRUS GESTUERWEN 

Gaston Vogel: UN ODER MAM CORONAVIRUS GESTUERWEN
Image par Lothar Dieterich de Pixabay

 

C’est cette formule imbécile qui accompagne chaque soir, dans l’indifférence, l’indication du nombre des décédés du Covid.

 

Décédés à cause du Covid ou décédés sans relation prouvée avec le Covid – qui sait ?

 

Ils seront comptabilisés et jetés pour un très court instant à la pâture publique.

 

Le spectateur a fini par ne plus y prêter attention, à tel point la mort est devenue marginale dans le grand et épouvantable palabre autour de la pandémie.

 

On y pense une petite seconde et puis la vie continue.

 

350.000 décédés au Brésil par l’incurie d’un Bolsonaro qui continue à régner envers et contre tout bon sens.

 

Personne n’empêche cet inqualifiable de continuer à déconner.

 

*

 

Cela pose le problème de la banalité.

 

Tony Judt dans le Monde diplomatique de juin 2008 écrit à propos de la Shoah :

 

« Il y a la banalité tristement célèbre dont parlait Arendt, le mal troublant, normal, proche, quotidien de l’être humain. »

 

Mais il existe une autre banalité : celle de l’usage abusif – l’effet affadissant, désensibilisant, à force de voir, de dire ou de penser la même chose – trop de fois. »

 

(En l’espèce, depuis plus d’une année, tous les soirs aux petites lucarnes, à l’heure des informations – la courte litanie des décédés…. Un oder mam Covid gestuerwen).

 

Cette banalité engourdit le public et l’immunise contre le mal que nous évoquons et Judt finit son analyse douloureuse en baissant les bras : « trop de Shoah tue la Shoah ».

 

Triste humanité.

 

 

Le 12 avril 2021

 

 

Gaston VOGEL

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