Depuis la pandémie, on les connaît de plus près, on les voit, on peut presque les toucher.
Ce sont tous ou presque des professeurs, c’est-à-dire ils font partie de l’Olympe des sciences.
Pénétrés de leur importance, ils envahissent les plateaux de télé pour raconter tantôt ceci, tantôt cela, sans se heurter aux contradictions.
Ils le font avec la sérénité qui caractérise le possesseur de vérité.
Ils passent un temps précieux à aller de média en média, si bien qu’on peut se questionner s’ils trouvent encore le temps de s’occuper de leurs patients.
Arrivés sur un plateau, ils évoquent vite les évolutions du Covid, puis ils se précipitent sur un autre plateau, des fois en scooter, pour éviter les queues qui pourraient retarder l’interview.
Avant de leur passer la parole, le présentateur de la télé rappelle leurs fonctions et leurs titres… réanimateur à X, virologue à Y… toujours Professeur – ce titre qui écrase d’emblée.
Le petit homme collé avec ses angoisses aux petites lucarnes écoute, très impressionné d’avoir la chance d’en savoir plus sur la chose qui le fait tant paniquer.
Mais voilà que le crédit qu’il portait à ces prodiges allait prendre, au fil des mois, quelques coups bien rudes qui avaient fini par ébranler ses convictions.
Souvenons-nous de quelques incongruités :
L’un des nôtres, qui est aux rênes de la Santé, rassurait au début en faisant passer le Covid par l’attendrisseur, le sourire aux lèvres, il disait qu’il ne s’agirait que d’une « grippeli ».
D’autres, et pas des moindres, plaidaient contre le masque – un truc inutile qui ne sert à rien – c’était à Paris, le centre du monde, qu’on entendait débiter ce qui allait se révéler un mois plus tard comme une connerie.
Puis la légende en toutes variations du rôle que pourraient jouer les enfants dans la transmission du virus.
Enfin les voltiges autour d’AstraZeneca.
Mais au-delà de ce qu’ils ont pu raconter sur les plateaux, ceux qui sont à la tête des grands journaux tel que The Lancet, arrangeaient périodiquement la vérité.
Terrible si les sciences se mutent en fraudeurs.
Tous les lecteurs des journaux sérieux savent que le nœud de l’épidémie est probablement à trouver dans le labo de virologie de Wuhan, que les Chinois tiennent cadenassé pour tous visiteurs.
Plusieurs revues scientifiques dont The Lancet ont, selon Le Monde, joué aux idiots utiles de Pékin.
Je recommande à mes lecteurs de lire au Monde, l’analyse de STEPHANE FOUCART à la page 34 : « Le Covid 19 et les idiots utiles de Pékin ».
Le 19.02.2020, The Lancet publiait une brève lettre de 27 scientifiques affirmant que l’origine naturelle du Covid était avérée et que toute autre évocation d’un possible accident de labo ne pouvait être que le produit d’un complot – on devait apprendre que la tribune en discussion avait été rédigée non pas par le chercheur désigné comme premier auteur du texte, mais par un nommé Peter Daszak, président de l’O.N.G. EcoHealth Alliance, financeur de travaux menés sur le Covid à l’institut de virologie de Wuhan !!!
Conflit d’intérêts inouï, aucune correction de The Lancet, nonobstant la gravité de la faute déontologique.
Ajoutons à cela l’attitude on ne peut plus équivoque de l’O.M.S., dont le directeur est à genoux devant les Chinois, grâce auxquels il a pu conquérir ce poste.
L’O.M.S. avait chargé un aréopage de scientifiques d’enquêter sur l’origine du Covid.
Ce fut un échec total, un désastre.
Les Chinois ne lui ont pas donné accès aux lieux « incandescents ».
Ils surveillent toute l’évolution de la question comme lait sur feu.
Et Le Monde de nous apprendre que tous les travaux scientifiques menés en Chine sur le Covid doivent passer pas la censure de l’autorité politique – No comment !
L’O.M.S. avait ainsi sur la planche, « le pain bénit » pour rédiger un rapport – Il en est sorti un truc nullissime qui, à lui seul, démontre la non-fiabilité de ces prodiges de la vérité.
Les pauvres hères de l’O.M.S., non admis pour leurs investigations au labo suspect, ont néanmoins eu le culot d’affirmer que le Covid n’est pas sorti de là.
En l’écrivant, ils n’avaient persuadé qu’eux-mêmes, si bien que le G7, qui ne leur faisait pas un début de confiance, se voyait obligé de relancer la question lancinante.
IAN BIRRELL, journaliste du magazine en ligne UnHerd, se demande si les grands journaux scientifiques n’avaient pas été les idiots utiles de Pékin en présentant un narratif faisant toujours la part belle aux tenants du débordement zoonotique.
Le 21 juin 2021.
Gaston VOGEL