wUHAN
Le nom de cette ville entrera comme une malédiction dans l’histoire sanitaire de l’humanité : c’est de là que tout est parti.
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Il est curieux de constater qu’il ne se trouve plus aucun média qui revienne sur l’épineuse question de l’origine de la pandémie.
On ne s’occupe plus que des conséquences du mal, des avatars de traitement, du manque de matériel sanitaire – masques et tests.
On sème la panique.
La presse vit de scoops – et ceux qui priment tous autres, sont ceux qui soulèvent, par leur caractère spectaculaire, le plus d’émotions.
Ainsi on aligne les cercueils – on donne la parole aux médecins et aides-soignants qui se disent au bord du précipice – on nous renvoie des images écœurantes du chaos qui règne dans les salles de réanimation.
Je veux bien, mais un détail est constamment mis entre parenthèses – on oublie ceux qui sortent guéris des hôpitaux et ils sont nombreux.
Ce serait un formidable hommage au personnel sanitaire de les en féliciter.
Mais voilà, ils ne font pas suffisamment frémir les fibres des auditeurs.
Donc on néglige ce détail – qui semble « of the smaller consequence ».
C’est cynique.
Un excellent autre scoop, et il occupe LCI sur une grande échelle, est la critique du pouvoir politique en place, à qui il est reproché sans répit de n’avoir pas prévu ce qui pourtant il y a trois mois encore, était parfaitement imprévisible.
Qui aurait parlé de masques et de tests en novembre 2019 ?
Rappelons-nous les reproches qu’on faisait à l’époque à Bachelot, pour avoir constitué des réserves qualifiées d’inutiles.
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Les citoyens qui questionnent sur l’origine de la pandémie sont vite taxés de comploteurs, de fantaisistes – on leur coupe parole et écriture – on les voue aux gémonies.
Il est pourtant un fait qui est acquis en cause ; il est incontesté et incontestable que l’épidémie a pris son origine en Chine, et là, non pas à Pékin, Shangai, Nankin, Qufu,… mais à Wuhan et nulle part ailleurs.
Ce fait à lui seul devrait interpeller l’observateur critique.
Pourquoi Wuhan ?
Wuhan a ceci de particulier qu’elle connaît depuis 1950 un laboratoire de microbiologie qui est passé en 1978 sous l’administration de l’Académie chinoise des sciences.
Depuis lors, le laboratoire a pris le nom « Institut de virologie de Wuhan ».
Très important : en 2015, l’Institut ouvre le premier laboratoire P4, en étroite collaboration avec la France et les U.S.A.
Un tel laboratoire est particulièrement sensible.
Même les plus rébarbatifs reconnaissent la possibilité d’y créer une arme biologique offensive.
Les virus y sont manipulés.
En 2012, deux expériences menées dans des laboratoires P4 aux Pays-Bas et au Japon ont permis au virus de la grippe aviaire d’être transmissible par l’air – ce qui a eu pour effet de le rendre bien plus dangereux encore.
Il est un fait difficilement contestable que les laboratoires P4 connaissent des fuites.
Le risque zéro n’existe pas.
En 2017, le centre pour le contrôle des armes et la non-prolifération chiffrait à 31% les risques que le monde soit confronté dans les dix ans à une pandémie causée par un virus issu d’un laboratoire P4.
Nous y sommes ??
Au-delà d’intentions criminelles, qu’il est difficile à démontrer, une fuite peut s’expliquer par les erreurs humaines qui elles, sont inéluctables.
D’où la question : Il y a-t-il eu un raté qui a entrainé la contamination à l’extérieur ?
C’est une question légitime, même si on doit reconnaître humblement qu’au stade actuel, des informations officielles et donc tolérées, il n’existe aucune preuve à ce sujet. (Voir pour tous les détails Wikipédia – Institut de virologie de Wuhan)
A tout cela s’ajoutent deux éléments forts troublants et qui eux, mettent en discussion la politique ambiguë du Pouvoir.
Rappelez-vous quand la crise éclatait, le gouvernement chinois se montrait très frileux vis-à-vis des lanceurs d’alerte.
On se souviendra longtemps de ce courageux médecin, très tôt contaminé, persécuté par les médias chinois et le Pouvoir, et qui allait mourir des suites de l’infection.
Pourquoi ce souci d’enterrer le problème ?
Avait-on quelque chose à dissimuler ?
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Peu à peu le Pouvoir ne pouvait plus taire les choses qui étaient sur le point de prendre une ampleur terrible.
Il a ordonné alors un confinement extrêmement rigoureux et a réussi (peut-être) à vaincre le mal, au terme de quelques longues semaines.
Il a même sollicité fin janvier, l’aide de la Commission Européenne qui avait envoyé 56 tonnes de matériel sanitaire.
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Actuellement il frappe par la singulière générosité qu’il déploie sur une échelle planétaire.
C’est la Chine qui vient en aide à l’Italie, la France, les U.S.A. – Chaque jour des cargaisons de tests, masques, respirateurs sont déchargés sur les grands aéroports de l’Europe Occidentale.
C’est merveilleux et pourtant cela relève des Mirabilia, surtout au regard des importants moyens de propagande accompagnant cette aide.
Qu’a-t-elle à se faire pardonner pour agir d’une manière si humanitaire ?
Serait-ce pour faire oublier, comme l’écrit Le Monde du 30.03, son déni et ses mensonges pendant les deux premiers mois de la crise sanitaire.
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Les juristes rapportent souvent la preuve de faits contestés, par l’articulation d’un faisceau de présomptions graves et concordantes.
Je me contenterai pour l’instant d’un faisceau de présomptions simples.
« Iuris tantum ».
Et terminons sur cet avertissement de Virgile :
« Timeo Danaos et dona ferentes » – Virgile – Aeneis II p.49
Le 31 mars 2020.
Gaston VOGEL
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