Le Canard enchainé du 09 novembre 2022 annonce le triste record : onze évêques et à la tête le cardinal Ricard sous le coup d’une enquête pour abus sexuels.
Et ce n’est que le petit nez d’un branlant sous-sol qui va nous réserver périodiquement des nouvelles éruptions et autres épectases.
Le moment est ainsi venu de rappeler à ces saints pères l’indicible saga de la sexualité dans le sombre et impitoyable lupanar chrétien.
Le petit Jésus a dû être profondément dégoûté.
Après tout, ce prophète, qui est le parent pauvre du christianisme, n’est pas à l’origine de ces perversités.
C’est Saint Paul qui, pour paraphraser Nietzsche, avait donné du poison à boire à Éros.
Il est l’artisan de l’antiplaisir.
Dans deux de ses épîtres, le converti de Damas écrit : « Laissez-vous conduire par l’esprit et vous ne donnerez pas satisfaction aux désirs de la chair, car ces désirs s’opposent à ceux de l’esprit, et ceux-ci à ceux de la chair… »
Avec Saint Thomas les choses se compliquent.
Le saint creuse d’innombrables tranchées d’approche :
Il distingue l’ « appetitus boni delectabilis » qui pourrait se muter en « passio appetitus sensitivi » – ce qui pourrait amener aux « concupiscentiae actuales » qui sont tantôt « antecedentes », tantôt « consequentes ».
Selon lui il faut toujours prêter une attention toute particulière aux insidieux « motus primoprimi » parce qu’ils échappent à la « voluntas ».
Mais tous ces avatars branlants n’atteignent pas la gravité exceptionnelle de la « concupiscentia consequens » avec comme on vient de le voir à l’exemple des bons pères de l’Église catho, tous les méchants et irréparables « motus secundoprimi ».
Pourquoi ces imbéciles obsédés de sexe n’ont-ils pas suivi les sages conseils de Saint François de Sales que Pie IX a présenté comme le Docteur Love :
« Le cœur chaste – disait-il – est comme la mère-perle qui ne peut recevoir aucune goutte d’eau qui ne vienne du ciel, car il ne peut y avoir aucun plaisir que celui du mariage, qui est ordonné du ciel, hors de là, il ne lui est pas permis seulement d’y penser, d’une pensée voluptueuse et entretenue. »
Il cite ensuite en exemple l’éléphant qui « ne parie que de trois ans en trois ans et cela pour cinq jours seulement et si secrètement que jamais il n’est vu en cet acte… »
Ah ! Les Cathos – C’est à perdre à tout jamais les plus saints appétits.
Voyons ce que ce charabia pervers a donné :