Cela fait des semaines qu’une ordure a fait circuler sur Facebook l’information que je serais décédé.
Aucune réaction utile pour faire disparaitre cette super-connerie qui a pourtant fait l’objet d’une dizaine de milliers de lectures.
Idem pour une interview inventée de toutes pièces avec Thoma sur des projets de finance.
*
Une société où tout ce qui se dit, en mots et en images, quelles que puissent en être les conséquences pour la paix, l’honneur, la dignité, devient invivable dès qu’il apparait que tout ce qui se dit peut être faux, inventé de toutes pièces dans le seul but de nuire gravement aux intérêts de l’autre.
Ce sera d’autant plus révoltant et répugnant, si au sommet de l’Etat personne ne prend un vrai intérêt à en finir avec toutes ces aberrations.
Le salaud à l’origine des débilités, méchancetés, véhiculées sur les réseaux sociaux, pouvant entrainer la ruine de l’autre opère en toute tranquillité dans les arcanes de l’anonymat.
Il sait qu’il ne sera jamais inquiété et ainsi le cirque continue.
Est-ce de de la paresse, de l’incompétence, ou du simple défaut d’intérêt pour qu’on soit arrivé à cette extrémité jamais connue avant que la prétendue « bêtise » artificielle ne s’y mêlât ?
Les autorités à tous les échelons ont, vis-à-vis du citoyen, un devoir de protection.
Elles ne peuvent pas fermer l’œil sur ces atrocités qui font le quotidien.
Faut-il supposer que l’Etat est devenu si nul que faute de moyens (qu’il refuse de se donner), il baisse les bras devant les Facebook, Instagram et autres dictateurs des réseaux sociaux qui exercent en toute impunité leur autorité souveraine ?
Quel scandale.
Quelle faillite pour l’Etat.
Si aucun terme n’est mis à cette horreur, la société entrera dans un état sauvage où les valeurs dont elle se prévaut du matin au soir, tombent comme des fruits pourris.
Permettez-moi de conclure en citant le grand avocat que fut Cicéron :
« Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? »
Le 23.08.2024
Gaston VOGEL