La secte des Verts est toujours heureuse quand ça va mal au niveau des phénomènes naturels.
Elle se sent alors confortée dans ses visions apocalyptiques.
« Vous voyez connards ! » S’égosille-t-elle – un soleil fou comme jamais avant – une terre totalement asséchée – C’est ça le changement de climat.
« Cessez donc de rouler en voiture comme on ne cesse de vous le dire – prenez le véloooo et tout ira beaucoup mieux » et aux agriculteurs, ce conseil éminent et urgent : « Moins de vaches dans les prairies s’il vous plait – moins de pets et donc moins d’effets de serre ».
Elle a raison.
En 1816, l’Angleterre a connu un été tumultueux.
Sen, prix Nobel, nous rappelle dans son livre « L’idée de justice » que le philosophe utilitariste James Mill écrivit une lettre à David Ricardo où il s’inquiétait de ce qui allait inévitablement en résulter, une misère dont la seule idée fait gémir jusqu’à l’os, un tiers de la population doit mourir.
L’homme a oublié les leçons d’alors.
Oui sur les terres asséchées les vaches ne trouvaient plus rien à brouter et pétaient d’ennui et de neurasthénie à une cadence qui voilait le soleil.
Les agriculteurs, en augmentant le nombre pour parer à la famine, ne faisaient qu’aggraver la situation.
A cette misère de pet s’ajoutait le kérosène des avions très nombreux au début du 19ème siècle, la désastreuse essence des innombrables Vauxhall qui parcouraient l’espace et empestaient l’air.
C’était l’horreur écologique.
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Nous voilà libérés de ces soucis par les Turmes, les Bausch et autres petits génies qui ont tout compris et on ferait bien de se reposer enfin sur leurs frêles épaules
Le 31 août 2022
Gaston VOGEL