C’est avec délectation que j’ai lu au Tageblatt l’excellent texte de Kelly Meris sur les nouvelles conneries distillées dans deux « Misères » – celui présidé par la Bofferding et le second par l’inoubliable Meisch, personnage qui ne cesse de surprendre par ses éclairs d’intelligence.
Désormais il est interdit d’être humain – on ne sera plus ni femme – ni homme – on cachera à tout jamais le sexe – le vagin – le pénis – tout est banni.
Ainsi tous, de quelque sexe qu’ils soient, sont définitivement à égalité.
Finies les discriminations que la Nature, l’exécrable Nature a voulues.
Même le bébé au sein de la mère est une provocation.
Peut-on être d’une plus grande stupidité.
Au lieu de s’occuper de bêtises prétendument à finalité égalitaire, nos misérables auraient mieux fait de prôner la rigueur de la grammaire et de l’orthographe, car avec le nivellement vers le bas qu’on connaît, on finira par devenir une cohorte d’analphabètes qui nous amèneront droit dans le mur, mais avec des sexes dissimulés !
et
on sera sage comme une image !
Gaston VOGEL